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gomez arias.

moi, et je manifesterai par mes soins envers elle toute l’estime, toute la reconnaissance que je devais à son père. Mais par quel hasard n’êtes-vous point le Mantenedor[1] des lices dans les jeux de demain ?

— Quelqu’un qui en est plus capable que moi s’est déjà approprié cette charge. J’éprouverais peu d’intérêt au succès d’un tournoi, lorsque nous sommes sur le point d’attaquer mortellement nos ennemis. Ces jeux brillans conviennent aux jeunes chevaliers et non point aux vétérans de mon âge. Ces galans seigneurs sont admirés des belles, et chacun d’eux sait qu’il existe un cœur qui fait des vœux pour ses succès. Ma seule ambition est de conquérir des lauriers gagnés dans des batailles sanglantes sur les ennemis de ma patrie, de mériter l’approbation de cette patrie et la faveur de son plus

  1. Champion des lices.