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gomez arias.

chevalier se trouvait absent, un chevalier qui, malgré sa jeunesse, était déjà un vieux soldat, et dont les talens brillans lui avaient acquis le droit de partager avec ces illustres personnages la faveur de sa souveraine. Gómez Arias n’était pas là, et Don Alonzo d’Aguilar, qui le regardait déjà comme son fils, s’affligeait de son absence.

Ce jeune seigneur, exilé momentanément de la cour, n’aurait pu paraître sans danger à Grenade. Ni son propre mérite, ni l’influence d’Aguilar, ne purent engager Isabelle à dévier de la route qu’elle s’était tracée, et à refuser justice à la famille et aux amis de Don Rodrigo de Cespedes, alors dangereusement blessé par Gómez Arias, son rival heureux dans les affections de Leonor d’Aguilar.

Les membres du conseil étant réunis à cette seule exception près, la Reine prit la parole. « — Nobles chrétiens ! dit-elle, mes amis, et braves défenseurs ! vous