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gomez arias.

— Voilà le sort qui nous est réservé, répondit Don Lope, à moins que vous n’ayez la force de…

Il s’arrêta, jeta sur Theodora un regard expressif ; il n’osait parler, mais son silence se faisait assez comprendre.

L’angoisse de Theodora redoubla ; elle joignit les mains, et sa tête se pencha sur son sein.

— Que faire ? reprit Gómez Arias ; je vous le demande encore ; il nous reste peu de temps, le jour va paraître.

— Don Lope, s’écria Theodora dans un accès de désespoir, prenez pitié, prenez pitié de mon horrible situation, et ne me demandez plus un crime que mon faible cœur ne serait que trop prompt à commettre. Ne faites point usage du pouvoir irrésistible que vous avez sur mon âme, pour me plonger dans un abîme de misère qui empoisonnerait toute mon existence. Ne me forcez point à détruire la tranquillité