Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
gomez arias.

mal qui avait été la source de soins si doux et de caresses plus douces encore.

Ils gardèrent l’un et l’autre un profond silence, craignant de reprendre une conversation qui avait causé de si tristes effets.

Mais le temps s’écoulait avec promptitude ; et Gómez Arias fut le premier à remontrer la nécessité de prendre un parti.

— Theodora, dit-il, la nuit s’enfuit, son ombre favorable ne nous protégera pas long-temps ; et le jour, hélas ! jettera des ombres bien plus tristes sur nos plus brillantes espérances.

Theodora soupira profondément, mais il lui fut impossible de répondre.

— Que faut-il faire ? demanda Don Lope, d’une voix sombre. Faut-il nous dire un éternel adieu ?

— Un éternel adieu ! s’écria Theodora ; je ne puis supporter tout ce qu’il y a d’affreux dans cette idée.