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la cérémonie qui doit avoir lieu immédiatement. Lope, mon bien-aimé, ajouta-t-elle avec tendresse, ah ! ne brisez plus jamais mon cœur par des soupçons indignes de notre mutuelle passion.

Et se jetant dans les bras de Don Lope, et le serrant contre son sein avec l’innocence et la confiance d’un véritable amour : — Jamais, ajouta-t-elle, Theodora ne vous cacha une seule pensée ; vous êtes le maître de mon cœur, et des plus secrets désirs de mon âme.

Puis elle reprit avec un ton calme : — Don Antonio est arrivé ce matin même, et mon père m’annonça aussitôt le but de sa visite. Ma surprise fut excessive ; je me récriai sur le court délai qui m’était accordé, et j’essayai par mes prières de détourner le coup fatal ; ces prières furent vaines aussi bien que mes larmes ; mon père me signifia que je devais céder à l’accomplissement de