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gomez arias.

lançaient des étincelles ; un sourire amer errait sur ses lèvres, et une colère concentrée joignait ses épais sourcils.

— Theodora, dit-il en arrêtant ses regards sévères sur la jeune fille tremblante ; Theodora vous m’avez trompé !

— Je vous ai trompé, Gómez Arias ! et elle resta stupéfaite à cette cruelle supposition. Je vous ai trompé ! répéta-t-elle encore ; pouvez-vous vous arrêter un moment à un soupçon aussi dégradant pour moi ? Oh, Lope ! est-il possible que vous ayez une telle opinion de Theodora !

— Pourquoi ne m’avez-vous pas instruit plus tôt de cet arrangement de famille ?

— Je l’ignorais moi-même ; ce mariage fut projeté entre mon père et Don Antonio, sans consulter mes inclinations. Hélas ! la première nouvelle que j’en reçus fut pour me préparer à