devinant quelque malheur nouveau, il accourait, rempli d’inquiétude, au rendez-vous.
De quel étonnement fut-il saisi ! Il contemple celle qu’il aime, elle ne vient point au-devant de ses caresses passionnées ; elle reste silencieuse et désespérée. Son visage enchanteur n’est point embelli de ce sourire si doux que la présence de son amant faisait naître. Elle est triste, sans mouvement, et parmi les bosquets de fleurs et le vert feuillage, elle semble une statue d’une chaste et sévère beauté, placée pour former un contraste avec les plus gaies et les plus brillantes productions de la nature.
Gómez Arias est devant elle, et elle paraît à peine s’apercevoir de sa présence ; il la regarde avec surprise, et murmure doucement son nom. Cette voix si bien connue de Theodora rappelle ses idées incohérentes, et le son