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gomez arias.

Don Rodrigo avait adressé ses hommages à trois différentes Dames avec l’intention morale d’entrer avec elles dans la sainte carrière du mariage. Il faut peut-être avouer que cette pensée si louable ne prit de la consistance dans son esprit qu’après sa chute complète dans le rôle d’homme à bonnes fortunes ; rôle qui n’a rien d’honorable en lui-même, et qui cependant ajoute à la réputation d’un homme du grand monde, aussi bien qu’il satisfait sa vanité. On peut donc supposer, sans faire preuve d’un trop grand discernement, que Don Rodrigo songea au mariage comme à une dernière ressource, lorsqu’il fut convaincu de son inhabileté à obtenir des succès dans le champ plus fleuri de la galanterie. Mais jusque dans ce port de salut, la fatalité le poursuivit encore sans égard pour le dieu d’hymen.

Le premier rival de Don Rodrigo était un homme plutôt au-dessous