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gomez arias.

son approbation, pensant très sagement que la conduite des inférieurs et des valets ne doit jamais être louée, même lorsqu’elle peut rendre service.

Agissant d’après ces principes charitables, il n’essaya point d’arrêter les menaces et les injures dont le malencontreux valet était assailli de toutes parts. Le pauvre Roque eut une nouvelle occasion de se convaincre combien un homme gagne peu à suivre l’impulsion d’un bon cœur, et de quelle singulière manière les grands reconnaissent un service, même lorsque intérieurement ils en sont satisfaits.

— Sors d’ici, impudent ! s’écria Don Manuel. Ton effronterie mérite une punition exemplaire.

En disant ces mots, il prit la main de sa fille, et, faisant un léger salut à Gómez Arias, il allait se retirer, lorsque Don Lope s’avança vers lui.

— Arrêtez, Don Manuel, dit-il, je