Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/139

Cette page a été validée par deux contributeurs.
121
gomez arias.

peut être décrit. Elle ignorait encore quelle avait été la victime, son âme était remplie d’une épouvantable crainte, dont la réalité aurait empoisonné toute son existence ; cette incertitude affreuse ne dura heureusement qu’un instant. Theodora elle-même, dans son horrible anxiété, fut la première à apporter une torche, qui peut-être devait éclairer le froid cadavre de celui dans lequel elle avait mis tout son espoir de bonheur. Ce moment fut horrible, mais la torche répandant une vive clarté autour du Zaguan, lui montra Gómez Arias calme et dans toute l’apparence d’une parfaite santé. Un faible cri s’échappa du sein de sa maîtresse, et tous les sentimens affreux que l’incertitude et la frayeur y avaient répandus donnèrent place aux soupirs et aux larmes. Son émotion fut à peine aperçue par son père, trop occupé à