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gomez arias.

capable de se contenir plus long-temps, il tira son épée, et choisit le Zaguan[1] pour le champ de bataille.

— Défendez-vous, Don Lope ! s’écria-t-il avec rage.

— Pensez à vous, beau sire ! répondit Don Lope en saisissant son épée et se mettant avec calme en position de se défendre.

Don Rodrigo, avec l’impétuosité de la colère, s’élança sur son antagoniste, et l’assaillit avec tout le courage et toute l’adresse d’un homme expérimenté dans l’art de l’escrime. Les coups succédaient aux coups avec une mortelle rapidité ; mais l’œil actif de Gómez Arias veillait, et son bras écartait leur approche avec une dextérité consommée. Don Rodrigo semblait animé par l’esprit d’un démon, et pendant quelques minutes il épuisa ses

  1. Le porche.