Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.
117
gomez arias.

de leurs desseins. Elle plaçait une grande confiance dans le courage de son amant et dans son adresse supérieure à manier les armes ; elle possédait aussi cette hauteur d’âme qui frémirait d’une apparence de lâcheté dans l’objet de son admiration.

Les remontrances de Monteblanco furent vaines ; Don Rodrigo se précipita vers la porte avec furie, et Gómez Arias le suivit avec le sang-froid d’une personne habituée à de pareilles scènes.

— Suivez-moi ! criait Don Rodrigo en s’élançant au bas des escaliers.

— Arrêtez, Don Rodrigo, dit Gómez Arias avec ironie ; pas tant de précipitation, ou vous pourrez tomber avant que votre heure ne soit venue.

Ce sarcasme détruisit le peu d’empire que Don Rodrigo conservait sur lui-même. Ses yeux lancèrent des flammes, tout son corps trembla, et, in-