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gomez arias.

lier, répondit sur le même ton, et peut-être même y mit-il trop d’aigreur.

— Trop d’aigreur ! pensa Roque ; voilà une plaisante accusation, moi qui n’ai pas ouvert la bouche.

— J’essayais de m’expliquer, continua Gómez Arias, dans l’espoir d’être plus civilement reçu, quand cette jeune Dame entra dans l’appartement (Don Lope montra Theodora) ; j’allais m’adresser à elle, lorsque heureusement l’objet de mes recherches se présenta lui-même ; circonstance qui me procure le plus grand plaisir, et je suis persuadé que Don Rodrigo désire aussi vivement que moi renouveler l’échange des gages de notre mutuelle amitié.

— Señor Don Lope Gómez Arias, répondît Don Rodrigo, blessé du ton de légèreté qu’affectait son rival, je me félicite aussi de cette rencontre inattendue, et quoique la politesse railleuse de Don Lope indique assez la confiance qu’il