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nuel un peu rassuré, et craignant intérieurement le talent de la duègne pour les explications.

— Don Manuel, reprit Gómez Arias, je suis extrêmement mortifié de la confusion que je viens de causer dans la maison d’un aussi respectable Chevalier ; mais je ne mérite réellement pas autant de blâme que cette bonne femme voudrait bien le faire croire.

— Bonne femme ! répéta la duègne. Jesus me valga ! devais-je vivre assez long-temps pour être appelée ainsi ! Soi christiana vieja[1], et d’une bonne famille, je puis le dire. Il n’y a point de sang juif dans mes veines. Bonne femme, grand Dieu ! mon cher maître, dois-je être appelée bonne femme ?

Don Manuel avait l’air sérieux, non pas peut-être parcequ’il lui semblait difficile de résoudre la question qui

  1. Je suis une vieille chrétienne.