comme dans un Élysée d’amour. Mille tendres émotions agitent son sein, où la flamme brûle sous la neige la plus pure. En contemplant Gómez Arias, ses yeux humides dévoilent toute sa tendresse ; elle est tremblante, mais c’est de la plus délicieuse émotion. Le sourire de ses lèvres entr’ouvertes répond aux regards passionnés de son amant, et les couleurs brillantes qui viennent animer ses joues peignent les transports ravissans d’un véritable amour dans l’âge heureux de la première innocence. Don Lope prend la main qu’elle lui offre et la presse contre son cœur, tandis que ses yeux ravis contemplent l’objet charmant qui lui a donné toutes ses affections ; il s’enivre en respirant son haleine embaumée ; il entoure de ses bras caressans sa taille légère. Theodora incline doucement sa tête sur celle de son amant, et tous les deux semblent enlacés des
Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/120
Cette page a été validée par deux contributeurs.
102
gomez arias.