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gomez arias.

les intrigues fussent renfermées dans les limites de la plus grande prudence. Si Gómez Arias avait borné ses galanteries à séduire des filles de fermiers, à déshonorer des femmes de marchands, Roque, eût entièrement approuvé sa conduite, d’autant mieux que dans ce cas son maître eût seulement soutenu une espèce de droit héréditaire attaché aux gens d’une classe élevée. Mais tromper deux dames de haute naissance, c’était réellement une faute trop forte pour pouvoir être tolérée par la conscience timorée du prudent serviteur.

Roque n’avait certainement rien à dire contre le courage de son maître ; il ne se plaignait que de son excès ; car cette surabondance de bravoure, jointe aux dispositions amoureuses de Don Lope, était constamment en opposition avec les principes de Roque, par les difficultés qu’elles élevaient à l’accomplissement de cette loi naturelle qui