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férieurs. Le valet avait souvent pris la résolution de quitter son maître, car le pauvre Roque craignait les coups et les autres faveurs de ce genre qui lui étaient souvent administrées, grâce aux qualités aimables de son maître et à son goût pour les intrigues d’amour. Il avait de plus une idée très exacte de la justice, et se révoltait d’être obligé d’accepter des récompenses qui étaient dues entièrement à son supérieur. Il est juste d’ajouter qu’il ne se soumettait à cette obligation que lorsqu’il y était absolument forcé.

Roque, néanmoins, avait une conscience, une de ces consciences prudentes qu’on doit bénir comme un don précieux. Il n’était certainement pas assez déraisonnable pour exiger qu’un jeune gentilhomme menât la vie paisible d’un moine ; il ne trouvait pas non plus étonnant que son maître eût quelques intrigues ; mais il fallait, selon lui, que