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PAROISSE DE CHARLESBOURG

Lorette où ils sont encore aujourd’hui, en nombre plus petit, il est vrai, et bien changés sous le rapport des mœurs, des usages, de la langue et même, on peut le dire, de la nationalité car il n’y a plus parmi eux des Hurons pur sang. Mais cependant ils conservent avec un soin religieux les traditions de leur tribu et le souvenir bénit des Jésuites qui ont converti et instruit leurs ancêtres. On aime à entendre dans leur pieuse chapelle le chant des offices en langue huronne, on aime à les voir dans leurs jours de réjouissance donner le spectacle de la manière dont leurs ancêtres s’amusaient et festoyaient, surtout à la fête de saint Louis, patron du Grand Onontio de leurs aïeux ; on aime aussi à voir figurer dans la procession de notre fête nationale à Québec, ces descendants de la seule tribu des aborigènes qui fut constamment fidèle à l’alliance contractée avec le fondateur de la colonie.

Les Hurons ont toujours été desservis à la Jeune-Lorette par les Pères Jésuites jusqu’à l’arrivée de M. Paquet comme curé de la nouvelle paroisse de Saint-Ambroise, en octobre 1795. Le dernier Père Jésuite résidant au village des Hurons de la