Cependant, ils ne furent pas longtemps en repos dans la retraite de l’Île d’Orléans, où leurs implacables ennemis les Iroquois vinrent les surprendre au temps des semailles de 1656. « Après avoir entendu la messe suivant leur coutume, dit l’abbé Ferland, les Hurons s’étaient dispersés dans leurs champs ; tout-à-coup les Agniers qui, pendant la nuit, s’étaient cachés dans la forêt voisine, fondirent sur les travailleurs épars et sans armes ; ils en massacrèrent plusieurs sur la place et emmenèrent plus de soixante prisonniers. » Après ce terrible échec, les Hurons découragés abandonnèrent l’Île d’Orléans et vinrent se réfugier à Québec, au-dessous du Fort. Ce fut là que le Père Chaumonot les trouva, le 23 avril 1658, à son retour d’une longue mission au pays des Iroquois.
Ils demeurèrent quelques années à Québec, puis allèrent « en deçà de Beauport, dit le Père Chaumonot, sur nos terres de Notre-Dame des Neiges, à une petite lieue de Québec. Mais il fallut bientôt les replacer ailleurs, ajoute-t-il, où ils fussent encore plus commodément. On leur fit donc faire de grands et beaux champs à la côte de Saint-Michel (près