Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

25
PAROISSE DE CHARLESBOURG

Par les comptes du Frère Joseph on voit qu’avant le 16 avril 1675 les Jésuites avaient acheté une cloche, (la première de la paroisse,) qu’ils avaient payée 61 livres (environ $10.20). Elle devait avoir la voix bien faible, cette petite cloche de dix piastres comparée aux riches accords des carillons de plusieurs mille livres qu’il est de mode aujourd’hui d’installer dans les tours, aux flèches élancées, de nos magnifiques églises.

Dès les premiers temps de la paroisse l’usage de rendre le pain bénit, selon l’expression reçue, était établi, et on rendait au moins ce qu’on appelait des pains bénits de dévotion aux grandes fêtes, car en 1675, le Frère Joseph avait donné 3 livres de vingt sous « pour payer Cicateau de deux pains bénits offerts l’un à la Saint-Charles et l’autre à Pâques. » Cet usage de rendre le pain bénit, si respectable par son antiquité et par le souvenir des Agapes des premiers chrétiens qu’il rappelait, a été conservé jusqu’à ces derniers temps, et n’a été abandonné qu’à raison des inconvénients et des abus qui s’étaient introduits et dont on parlera plus tard.

M. Glandelet acheta, en 1679, le premier calice d’argent que la fabrique a