Page:Trudelle - Paroisse de Charlesbourg, 1887.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

12
PAROISSE DE CHARLESBOURG

ou en dehors de ce Trait-Carré et formèrent le village de Charlesbourg dont le nom s’étendit dès lors à toute la paroisse.

C’est peut-être ici le temps de faire quelques réflexions sur le sort des premiers colons du pays en général et des premiers habitants de Charlesbourg en particulier.

On dit quelquefois que les premiers habitants du pays ont été heureux de pouvoir s’établir sur les bords du fleuve, ou sur de bonnes et belles terres, voisines de la ville, comme celles de Charlesbourg ; de ne pas être obligés d’ouvrir des terres éloignées et sans voies de communication, comme au Saguenay et dans les Cantons de l’Est. Cela est vrai sous certains rapports, mais cependant il ne faut pas leur envier cet avantage, car il a été amplement compensé par des difficultés bien plus grandes que celles qu’ont à rencontrer les nouveaux colons d’aujourd’hui, et il leur fallut, pour les surmonter, un courage que l’intérêt et l’espérance d’un meilleur avenir pouvaient sans doute alimenter et soutenir, mais que la religion seule pouvait donner.

Il leur fallait d’abord dire adieu à une patrie chérie, à ce beau pays de France,