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PAROISSE DE CHARLESBOURG

bonnes familles Canadiennes, tous les éléments nécessaire pour rendre heureux.

D’abord la religion, sans laquelle il n’y a point de bonheur réel, présidait à tout et établissait entre les membres de la famille, et les serviteurs mêmes, ce respect, cette obéissance, cette douceur dans le commandement qui rendent le fardeau des uns facile à porter aux autres. Quelle exactitude à faire les prières du soir et du matin et à les faire faire aux enfants ! à réciter l’Angelus, à fréquenter les sacrements ! Et le dimanche quelle exactitude et quelle régularité pour aller aux offices ! Il fallait un bien mauvais temps pour qu’on se crut dispensé d’assister, non pas seulement à la messe — on n’y manquait presque jamais — mais même aux vêpres.

Le Signe de la Croix, ce signe de victoire sur les ennemis du salut, était pour ces bons chrétiens comme le résumé de leurs profonds sentiments de religion. On le leur voyait faire partout. Le matin lorsqu’ils sortaient pour la première fois de la maison ; avant de commencer une action un peu importante ; dans un temps de tempête, à chaque éclair, le signe de la croix. Avant d’entamer un pain on faisait une croix sur ce pain avec le cou-