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PAROISSE DE CHARLESBOURG

dire aussi avec regret que ce sont ces dépenses, disproportionnées dans plusieurs cas, jointes aux dépenses trop fortes pour les repas, qui ont conduit et conduiront encore peut-être plusieurs habitants à la triste nécessité de vendre la terre et la maison paternelles pour aller, loin de leur belle paroisse natale, vivre dans le chagrin et l’ennui.

Si toutefois on doit déplorer ces dépenses qui conduisent à la ruine, il faut au moins donner des éloges bien mérités aux habitants de Charlesbourg, comme à ceux des autres paroisses voisines de la ville au nord, pour leur amour particulier du travail et pour le bon goût qu’ils ont de conserver dans leurs habillements de la semaine une grande partie des bons usages de nos ancêtres. Si le lecteur veut en juger, sans se donner le trouble de parcourir les maisons, qu’il s’arrête un instant sur les marchés de Québec, surtout sur le marché Jacques-Cartier, et qu’il examine la manière de s’habiller des hommes et des femmes qui y viennent vendre leurs effets en été et en hiver. C’est, pour plusieurs articles de la toilette, à peu près le même costume, propre et convenable, qu’on voyait il y a cinquante