il a bien voulu se soumettre pour donner, dans son presbytère, des leçons de latin et de français à des jeunes gens qu’il préparait à faire un cours d’études classiques au Séminaire de Québec. Dans un âge avancé, alors que naturellement on aime la tranquillité, avec un caractère prompt et bouillant, s’astreindre à faire la classe à des enfants, les garder en pension dans son presbytère, endurer leur tapage, condescendre pour les amuser jusqu’à jouer avec eux, quel dévouement ! Et cela il le fit longtemps et pour un grand nombre d’élèves qui tous ont béni ou bénissent encore son nom.
Le premier et le plus ancien des élèves dont il se fit ainsi le maître d’école fut M. J. Frs. Gagnon, longtemps curé de Berthier d’en haut, où il est mort, le 7 avril 1875. Comme on lui demandait un jour pourquoi le nom de M. Bedard lui revenait si souvent dans la conversation, pourquoi il aimait tant à en parler. « C’est que, dit-il, M. Bedard était le modèle d’un bon et saint prêtre et que toute mon ambition est de tâcher de l’imiter et de lui ressembler. » Parmi ses autres élèves on doit citer son neveu le vénérable Monsieur F. X. Delâge, curé de l’Islet