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PAROISSE DE CHARLESBOURG

des hauteurs de la vieille cité de Champlain, ne peuvent s’empêcher de donner libre cours à la même admiration pour le splendide tableau qu’ils ont devant les yeux.

On dit : « Voir Naples et mourir. » Eh ! bien, nous avons vu Naples et du haut du fort Saint-Elme nous avons contemplé avec bonheur le magnifique panorama qui se présente alors au regard, et cependant, après avoir admiré ce que la nature, embellie par l’art, offre de plus charmant, au dire des voyageurs, nous n’avons pas voulu mourir sans revoir Québec et, dans les environs de cette ville, la paroisse de Charlesbourg, la petite patrie de notre joyeuse enfance[1].

Les premiers temps de cette paroisse, cependant, comme les commencements de beaucoup d’autres places devenues importantes, ont été bien humbles et bien pénibles. Malheureusement les détails

  1. « Le village de Charlesbourg, disait Bouchette, en 1815, est agréablement situé sur une éminence d’une hauteur considérable, à environ une lieue au nord de Québec et est composé d’environ quarante maisons bien bâties, qui la plupart ont une apparence respectable, et d’une belle église et d’un presbytère. On y tient toujours les élections des membres du parlement pour le comté. »