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PAROISSE DE CHARLESBOURG

pour l’office du lendemain. Mais le marguillier en charge, prévenu de ce qu’on avait fait, se rendit de grand matin le jour de la fête à l’église et ferma tout de nouveau. Tout le monde, par un temps magnifique, s’était rendu à l’église à l’heure ordinaire de la messe et attendait, plutôt avec joyeuseté qu’avec impatience, le dénouement de ce petit imbroglio ; mais le marguiller en charge tenait bon et gardait les clefs de l’église sur lui.

Cependant M. Pouliot avait envoyé un courrier à Québec avec une lettre pour le Grand-Vicaire Demers, qui remplaçait Mgr Panet en visite pastorale à la campagne. Le courrier revint avec une lettre du Grand-Vicaire déclarant, (ce que les marguilliers admettaient,) que M. Pouliot était dans son droit puisque M. Bedard l’avait autorisé à faire ce qu’il voulait faire, et priant le marguillier en charge de mettre fin à une opposition qui menaçait de tourner au scandale, et de ne plus tarder à ouvrir l’église. Mais les marguilliers, espérant toujours que M. Pouliot finirait par renoncer à ce droit pour se rendre aux désirs de la paroisse, ne voulurent pas encore céder. Alors deuxième message à Québec, et, cette fois