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PAROISSE DE CHARLESBOURG

tants du peuple ; mais son ambition se borna à prendre les intérêts généraux de sa paroisse et à guider ses coparoissiens dans la revendication de leurs droits comme Canadiens et comme sujets de l’Empire Britannique.

C’était un fort joûteur dans les questions débattues de la politique du temps, ainsi que dans les questions qui regardaient le droit rural sur lequel il pouvait rendre des points à plusieurs avocats.

Nous l’avons entendu une fois entre autres, avant 1837, réfuter un des premiers citoyens de Québec, qui était venu un dimanche haranguer à la porte de l’église les paroissiens de Charlesbourg en faveur des célèbres 92 résolutions contre lesquelles le Major Renaud se prononçait avec conviction et vigueur. Il remporta dans cette circonstance une victoire complète et entraîna les applaudissements de presque tous ceux qui l’avaient écouté. Le souvenir de cette lutte oratoire nous a laissé la conviction que ce n’était pas un homme facile à désarçonner, lorsqu’on le rencontrait sur un des deux terrains que nous venons de mentionner.

Le Major Renaud était cultivateur et se faisait gloire de son état. Il disait,