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PAROISSE DE CHARLESBOURG

et ils lui firent croire qu’il n’y avait qu’un moyen de le conjurer : c’était de l’ébouillanter. Bien leur en prit, car Tintin, comme toujours, les crut et s’approchant, d’après leur conseil, aussi près que possible de la porte au dessus de laquelle était figuré le crapaud, avec un vaisseau rempli d’eau bouillante, il lança cette eau en criant que le crapaud pleume. Mais l’eau retomba sur lui-même et, comme on peut bien le penser, ce ne fut pas le crapaud qui fut plumé… On n’en finirait pas si nous entreprenions de raconter tous les tours et détours qui ont été faits à propos de ce bonhomme Tintin ; mais le peu que nous venons d’en dire suffira pour prolonger le souvenir de ce curieux personnage, au sujet duquel nous nous sommes souvent amusé, comme bien d’autres, dans notre enfance et auquel nous aimons à donner une petite place dans ces notes historiques, pour faire connaître son nom aux descendants de ceux qui font connu et se sont si bien amusé à ses dépens.

Le 6 octobre 1816, à la demande de M. Antoine Bedard, alors curé de Saint-Ambroise, la fabrique de Charlesbourg décida de prêter deux cents louis, £200, à la fabrique de Saint-Ambroise et les marguil-