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PAROISSE DE CHARLESBOURG

vérance, le travail de sa renaissance, de sa conservation et de son étonnant agrandissement.

Après la cessation des hostilités, ce peuple de héros, qui s’était si généreusement soumis aux plus grands sacrifices et s’était montré si brave, rentra triste et silencieux dans ses loyers où régnaient la pauvreté et le découragement. Mais il ne tarda pas à se relever de son abattement et à reprendre ce courage héréditaire qu’on aime tant à admirer dans les fondateurs de la colonie. Il commença d’abord, sous la patriotique et intelligente direction du clergé, à réparer les malheurs de la guerre, puis à s’exercer à ce travail de réhabilitation qui devait le préparer à ces luttes qu’il a eu à soutenir pour défendre « Nos institutions, notre langue et nos lois », et dont le récit forme une des plus belles pages de notre histoire.

Les peuples, comme les individus, se résignent bien difficilement à l’anéantissement et à la mort ; et comme « Nos pères sortis de la France, étaient l’élite des guerriers, » ils montrèrent dans les combats qu’ils eurent à livrer pour reconquérir leur liberté et pour assurer leur