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PAROISSE DE CHARLESBOURG

cavalcades se dirigeant vers le Bourg Royal. »[1]

« Mais cela devait être de courte durée. En 1759, c’est-à-dire, onze ans plus tard, les Anglais s’emparaient du pays. En dilapidant les deniers du roi, en privant les troupes des secours nécessaires, Bigot peut être accusé justement d’avoir contribué pour une grande part à nos revers. Il retourna en France avec ses compagnons, tous chargés de richesses mal acquises ; mais là la justice les attendait. Ils furent enfermés à la Bastille et, après avoir subi leur procès, furent condamnés à restituer, à payer l’amende et quelques-uns à être bannis du royaume. Il fut prouvé au procès que Bigot avait volé au pays la bagatelle de 400 mille louis. »

« Les derniers habitants du Château Bigot furent quelques familles de Québec qui vinrent y chercher refuge pendant que l’armée anglaise, campée à la Pointe Lévis, bombardait la ville et la réduisait en cendres. »

  1. Tout ce que dit ici M. Jolicœur est bien vraisemblable, seulement il est probable que les équipages devaient ordinairement monter à Charlesbourg par la route qui va de la Canardière à Bourg-Royal.