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xiii
DÉDICACE

père et ma mère se tenaient dans leur cabinet, comme dans un sanctuaire, où l’on devait entrer avec joie mais en même temps avec respect. Quand tout était prêt la procession se mettait en marche, les plus vieux en tête, pour aller demander la bénédiction. Cette bénédiction étant donnée avec les souhaits généraux et particuliers, venait la cérémonie des étrennes. Les paquets de bonbons étaient placés dans une petite armoire de ce cabinet. « Je ne sais pas, disait notre père, si le petit Enfant-Jésus vous a apporté des étrennes cette année, vous n’avez pas toujours été bons, obéissants… voyons pourtant… tiens en voilà. » Ça ne manquait jamais d’y être. Quel heureux mélange de bonté paternelle et d’aimable correction toujours inspiré par la religion ! Et la joie, un peu bruyante, commençait, chacun tenant