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PAROISSE DE CHARLESBOURG

géré, et je supplie nos Seigneurs les Évêques et les personnes charitables de faire quelques efforts en notre faveur. Le 5 novembre 1759. »

« Le vénérable, Évêque, dit l’Abbé Ferland, ne vécut pas longtemps après la prise de Québec ; miné par ses travaux continuels et par le chagrin de voir sa ville épiscopale aux mains des ennemis de sa patrie, il mourut, le 6 juin 1700, à Montréal où il s’était retiré après la défaite de l’armée française devant Québec, » et où il fut enterré, le 10 du même mois.

La paroisse de Charlesbourg n’eut pas le malheur d’être ravagée par l’ennemi, comme la côte de Beaupré, la côte du Sud, l’Île d’Orléans et la Baie Saint-Paul, mais elle fut exposée au pillage des régiments français et des soldats de la milice canadienne qui campaient entre Québec, et le Sault Montmorency.

Ces soldats et ces miliciens, poussés à bout par la misère et les privations de tout genre causées par la mauvaise administration et les malversations de l’Intendant Bigot et de ses amis, commettaient eux-mêmes des déprédations odieuses dont une femme de Charlesbourg eut la hardiesse d’aller se plaindre à Montcalm lui-même.