CHARENTON s. -m. Verre, d’absinthe :
p-iximyi: un charenton, c’est prendre un iil’.et
de train express pour Charenton.
CHARENTON, Carentonim. l. Charenton-le- Pont, ch.-l. de cant.; à 8 lui. S.-E. de Paris, sur la rive droite de la Maitlt: 16, SU hab. Cette petite ville est réunie à Al fort par un pont; le fort de Charenton la proie;.’»; et elle possède une grande iinportaïK-e stratégique. — 11. Charenton-Saint-Maurice, aujourd’hui appelé Saint-Maurice, village à 2 kil. du précédent; 6.927 hab. Célèbre maison d’aliénés, établie eu 1741 et pouvant contenir 500 malades.
CHARENTON, ch.-l. de cant. ; arr. et à 11 kil. E. de Saint-Amand (Cher) ; 2,030 hab. Forges.
CHARENTONNE (La), petite rivière qui naît dans le dép. de l’Urne, arrose Broglie et Bi^rnay (Eure) et se jette dans la Risle, après un cours de 63 kil.
CHARÈS. I. Général athénien, né vers 400, mort vers 330 avant J.-C. L’histoire le mentionne pour la première fois en 367, époque, où, à la tête d’un corps de troupes, il délivra les Pbliaslens qu’assiégeaient les Arcadiens et les Argiens. 10 ans plus tard, il commanda avec Cbabrias les troupes athénienes pendant la guerre sociale et attaqua inutilement la ville de Chios. 11 entra ensuite au service d’Artabaze, satrape révolté de l’Asie occidentale, et commanda les Athéniens en Thrace. Il mourut peu d’années après la bataille de Chéronée, où il avait partagé le commandement avec Lvsiclès. — II. Célèbre statuaire grec, né à L-ndes (île de Rhodes); florissait au commencement du iii<= siècle avant J.-C. ; éleva, après ’l"2 années de travail, la fameuse statue du soleil connue sous le nom de colosse de Rhodes.
CHARETTE DE LACONTRIE (François-Athanase), appelé CHARETTE. Chef vendéen, né à Goutté (Loire-Inférieure), le 21 avril 1763, fusillé le 29 mars 1796. Aspirant de marine en 1779, il atteignit en 8 ans le grade de lieutenant de vaisseau et émigra en 179i). Ayant perdu au jeu tout l’argent qu’il avait emporté à Coblentz, il rentra et s’établit dans son petit château de Fonteclause, près de Machecoul. Les Vendéens, maîtres de cette ville, lui offrirent le commandement de leurs bandes indisciplinées ; il accepta, le 18 mars l’iâS. 11 lutta avec plus de courage que de bonheur contre les républicains et fut amnistié lors de l’armistice de Nantes, 17 fév. 179;;. En violation de ce traité de pacification, Charette, que Louis ,V1I1 venait de nommei’ généralissime, se remit à la tête des insurgés, dès que la flotte anglaise qui portait le comte d’Artois parut sur les côtes de Bretagne. N’ayant plus aucune grâce à attendre, il combattit avec le courage du désespoir après l’affaire de Quiberon et essaya de se frayer un passage au milieu des troupes du général Travol. Grièvement blessé, il tomba au milieu du taillis de la Chaboterie où il fut pris par les républicains qui le conduisirent à Nantes. Condamné à mort par le conseil de guerre, il subit courageusement son arrêt, après s’être confessé.
* CHARGE s. f. Faix, fardeau : charge pesante, excessive, légère. — Payer les charges d’un rmn indemniser le voisin, à raison de la nouvelle charge qu’on met sur le mur mitoyen, lorsqu’on l’élève à une plus grande hauteur. — Ce que peut porter une personne, un animal ou autre chose semblable : cela est très pesant, j’en ai ma charge. — Certaine mesure ou quantité déterminée de certaine chose : une charge (//(?, de fagots, de colrets, etc. — Fig. et d |iop. Une charge de coups de bâtons, plusieurs coups de bâton de suite. — Toute dépense ; tout ce qui met dans la nécessité de faire quelque dépense : c’est une grande charge que beaucoup d’enfants; il est à ma charge. — Les charges de l’Etat, la dette et ses dépenses. — Etre à charge à quelqu’un, lui causer de la dépense ou de l’incommodité. — Imposition : les charges publiques. — Obligation, condition onéreuse : charges d’un bénéfice ; cahier des charges d’une vente. — Charges personnelles, celles qu’on supporte personnellement comme la tutelle, le service militaire, etc. — Pruv. et lig. Il faut prendre le bénèfice avec les charges, il faut se résoudre à essuyer les incommodités d’une chose qui d’ailleurs est avantageuse. — Ce n’est pas un bénéfice sans charge, se dit d’un bien, d’un avantage, qu’un n’a pas sans peine, sans dépense ou même sans danger. — A la charge ou à charge : à condition, avec obligation. — A la charge d’autant, à condition qu’on en fera aulaiit. On dit dans un sens analogue : à charge de revanche. — Avoir charge d’âmes, être chargé de diriger, d’instruire plusieurs personnes : les pères, les professeurs ont charge d’âmes. — Bénéfice à charge d’âmes, celui qui oblipe à être prêtre. — Se dit de certaines magistratures ou dignités, de certaines fonctions.- publiques : la charge des édiles était annuelle; le notaire a vendu sa charge. — Office pour lequel on prenait des provisions : charge de judicature, de finance. — Faire l’acquit de sa charge, en remplir le devoir fidèlement. — Aller au delà de sa charge, en excéder les droits et les devoirs. — Commission, ordre qu’on donne à quelqu’un -.j’ai charge de vous dire que... — Cela est à ma charge, à sa charge, etc., on m’en a donné, on lui en a donné le soin, la garde. — Femme de charge , femme attachée au service d’une grande maison, pour avoir soin du linge, de la vaisselle d’argent, etc. — Dr. crini. Preuve, indices qui s’élèvent contre un accusé. Dans ce sens, il s emploie le plus ordinairement au pluriel : examinez les charges portées contre l’accusé.— Informer à charge et d décharge, informer pour et contre l’accusé. — Témoins d charge, témoins assignés par le ministère public ou la partie civile, pour déposer sur les faits qui paraissent être à la charge de l'accusé. — Art. milit. Ce qu’on met de poudre et de plomb, etc., dans une arme à feu, pour tirer un coup charge de pistolet, de fusil, de canon. — Ce qu’on met de poudre dans un canon, dans un mortier, etc., pour lancer un boulet, une bombe, etc., on a donné double charge à cette pièce pour l’éprouver. - Action de charger un fusil, apprendre la charge ; charge en douze temps. — Attaque im|ictueuse d’une troupe : vigoureuse charge ; battre la charge; charge de cavalerie; pas de charge. — Fig. Revenir, retourner à la charge, réitérer ses démarches, ses instances, ses prières, ses reproches, ses invectives, etc. — Môtall. Quantité de minerai et de charbon que l’on jette à la fois dans un fourneau. — Phys. Action d’accumuler l’électricité : charge d’une batterie. — Peint, et sculpt. Représentation exagérée, imitation boullonne : ce portrait est peint en charge ; il a fait la charge de tous ses camarades. — Par ext. et fig. Exagération volontaire qui constitue un certain genre de comique, qui caractérise tel rôle, telle scène, telle pièce : Molière va quelquefois jusqu’à la charge ; les rôles du parasite et du militaire fanfaron, dans la comédie antique, appartiennent à la charge (Ktoid.); la haute comédie ne doit jamais tomber dans la chargea— Action de contrefaire quelqu’un : ce cabotin réussit dans la charge de ses camarades. — Ce qu’un acteur eunuque ajoute à son rôle pour provoquer le rire : ce n’est pas dans la pièce, c’est une charge.
— Charge d’atelier, plaisanterie dont on s’amuse dans les ateliers de peinture et de sculpture. — Art. vétér. Application d’un cataplasme, d'un emplâtre, ou de tout autre topique, sur quelque partie du corps d’un animal malade ou blessé. — Mar. Ce que peut porter un bâtiment enfoncé jusqu’à sa plus haute ligne de flottaison. — Ligne de charge ou DE FLOTTAISON, niveau de l’eau qui marque sur
la carène d’un bâtiment le point de sa plus
grande calaison. — Bâtiment en charge, celui
qui attend ou reçoit les objets destinés à former sa cargaison.— Bâtiment de charge, celui que la forme de la carène rend susceptible de
porter des poids considérables. — Morte
CHARGE, charge excessive. — Charge a cueillette. AU TONNEAU OU AU QUINTAL, Celle qui
provient de marchandises fournies par divers
particuliers. — Charge a la côte, situation
d'un vaisseau forcé par le gros vent à se tenir
près de la côte dont il ne peut s’éloigner,
quelque effort qu’il fasse. — Charge DEC0Mn,AT. ’ ’
quantité de poudre égale au tiers du calibre
d’une pièce ; Charge d’épreuve, quantité de
poudre qu’on met afin d’éprouver la force
d’une pièce; Charge de salut, celle qu’on em-
ploie pour le salut dû à certains personnages.
* CHARGÉ, ÉE part. pass. de Charger. — Pop. Chargé comme un baudet, se dit d’un homme qui est excessivement chargé; et fig., d’un homme frop chargé de travail. — Ma- • nège. Ce cheval est chargé de ganache, est chargé d’encolure, il a trop de ganache, il a l’en- colure trop grosse. — Par ext. Cet homme est chargé de ganache, il cl de grosses mâchoires. On le dit lig. d’un homme qui, étant épais de corps, a aussi l’esprit lourd et grossier. — Prov. et fig. Etre chargé de cuisine, être fort gras et avoir un gros ventre, — Lettre char- gée, paquet chargé, lettre, paquet dont on lait con>tater l’envoi sur les registres de la poste. — Adjectiv. Rempli, couvert de •.yeux chargés de pleurs ; ciel chargé de nuages; ma- nuscrit chargé de fautes, de ratures. — Avoir les yeux chargés, les avoir enflés, remplis d’humeurs. — Couleur chargée, couleur trop forte. — Dés chargés, faux dés, dés pipés, dont se servent ceux qui veulent tromper au jeu. — t Qui a beaucoup, i[ui a trop de certaines choses : chargé d’honneurs; de crimes, d’opprobres, d’enfants. — Etre chargé de la haine, du mèiiris, de la malédiction de quelqu’un, être haï, être fort méprisé de quehju’un, avoir reçu sa malédiction. Etre chargé de l’exécration piddique, être généralement détesté. Etc. — Blas. Se dit des pièces sur lesquelles il y en a d’autres : Bande d’or chargée de six croisettes de sable. — Mar. Chargé en côte se dit d’un bâtiment que le vent et une grosse mer poussent vers la terre; Chargé par un grain, se dit d’un navire qui, portant beaucoup de voiles, essuie en travers un coup de vent violent — Maître chargé, premier maître responsable des objets d’arnement. — ^s. m. Chargé d’affaires, titre des agents diplomatiques du quatrième rang. Les chargés d’affaires ne sont pas accrédités auprès du souverain, mais seulement auprès du ministre ’les affaires étrangères; nommés par le ministre de leur propre pays, ils relèvent de lui.
* CHARGEMENT s. m. Tout ce qui est charge sur un bâtiment : le chargement d’un vaisseau de guerre se compose de ses armes, de ses munitions et de ses vivres. — Quantité de marchandises chargées sur un navire de commerce : chargement à fret; on dit aussi Cargaison. — Action de charger un bâtiment : piir son chargement ; frais de chargement. — Aclion (le faire constater sur les registres de la poste, l’envoi d’une lettre, d’un paquet : bureau des chargements.
