Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

marche de M. N. fut telle que tous les frères qui avaient d’abord travaillé à Plymouth quittèrent cette ville pour travailler ailleurs : M. Darby partit pour l’étranger, le capitaine Hall se rendit à Hereford, M. Wigram à Londres, M. Campbell à Exeter, et M. Newton fut laissé presque seul à Plymouth. Un bien cher frère, M. Harris, qui n’avait pas été du premier mouvement des frères, travailla avec M. N. à Plymouth et sa présence fut, pendant plusieurs années, la seule chose qui fit espérer aux frères d’autres endroits que la marche de M. N. se trouvait combattue. Toutefois dès les commencements du trouble actuel, M. Harris se retira de toute association avec M. N. et ceux qui étaient identifiés avec lui. Le système introduit par M. N. et très-artificieusement déguisé pendant quelque temps, tendait à ruiner toute la vérité par laquelle Dieu avait agi sur les âmes des frères, et à rétablir ainsi, sous une autre forme, tout ce à quoi on avait renoncé. La venue du Seigneur, comme objet d’espérance ou d’attente actuelle, fut niée, et on remplaça cette attente par une série d’événements dont plusieurs ne sont nulle part prédits dans l’Écriture, et n’existent que dans l’imagination de M. N. ; l’unité réelle de l’Église, comme un seul corps habité et gouverné par le Saint-Esprit, fut niée, et à la place on soutenait la doctrine d’une espèce d’assemblées indépendantes, si indépendantes, en effet, que lorsque la division eut lieu à Plymouth et que des frères pieux et expérimentés d’Exeter, de Londres et d’autres endroits s’y rendirent pour aider les frères de leurs conseils, M. N. et son parti rejetèrent péremptoirement leur secours sous prétexte qu’ils n’étaient pas de Plymouth et qu’ils n’avaient aucun droit d’intervenir. (Voyez la lettre de M. A. Campbell aux saints d’Ebrington Street.) À la présence et à l’autorité souveraine du Saint-Esprit dans l’Église, fut substituée l’autorité des docteurs, et l’autorité réclamée pour eux et