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de Dieu ceux qui avaient été amenés là par sa grâce. Mais par la suite il devint évident que plusieurs avaient été attirés dans cette position par d’autres motifs que ceux qui avaient dirigé les frères qui la prirent dans l’origine. Attirés par la manifestation d’amour et d’union dont ils étaient témoins, ou trouvant plus de joie et de rafraîchissement sous le ministère que Dieu avait suscité parmi les frères, qu’ils n’en trouvaient ailleurs, ils prirent extérieurement une position dont ils n’avaient jamais réellement compris la nature par l’enseignement de l’Esprit de Dieu. Ils préféraient être parmi les frères, non parce qu’ils avaient passé par les exercices de cœur, qui, dans l’origine, avaient fait sortir les frères hors des différentes sectes pour se réunir simplement au nom du Seigneur Jésus, et sous la dépendance de l’Esprit de Dieu seul, mais simplement comme des gens qui préféraient une dénomination à une autre, choisissant celle où tous étaient heureux et bénis et où le ministère était tel qu’ils l’approuvaient, sans jamais se préoccuper d’autre chose. D’autre part, comme dans la première introduction du royaume des cieux, « pendant que les hommes dormaient, l’ennemi sema de l’ivraie, » là où la bonne semence avait été déposée, ainsi en a-t-il été dans le cas qui nous occupe. Il paraît que déjà de très bonne heure des éléments du mal furent introduits par l’ennemi ; se manifestant d’abord très-lentement et très insensiblement, mais à la fin revêtant une netteté et opérant avec une énergie qui ne permettaient pas de douter d’où ces principes venaient et à quoi ils tendaient. Un homme, en particulier, M. Newton de Plymouth, qui, s’il ne fut pas un des premiers ouvriers dans cette ville, y vint dans les commencements, se mit de très bonne heure à suivre une marche distincte de celle des autres frères. Vous pouvez voir ce point traité, dès son origine, dans le « Récit des faits, » par J.-N. Darby. Il suffit de dire ici que la