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mauvaises œuvres et aux leurs. » Est-ce qu’un tel témoignage aurait été l’établissement de quelque nouvelle base de communion ? Multipliez les réceptions à l’infini, le principe reste le même. Il peut se présenter bien des cas d’ignorance et de manque de prudence, et ces cas doivent être pris en considération ; et ces excuses seraient d’autant plus admissibles que le cas serait plus éloigné de l’origine du mal ; mais rejeter les hérétiques et ceux qui les reçoivent, ce n’est pas établir une nouvelle base pour la communion ; cela ne l’était pas aux jours des apôtres et cela ne l’est pas non plus maintenant.

Si quelqu’un demande encore : « Ne vous réunissez vous pas comme chrétiens, et s’il en est ainsi, comment pouvez-vous penser à refuser tant de personnes qui le sont certainement ? » Je réponds : Assurément nous nous réunissons comme chrétiens, et c’est parce que nous le faisons ainsi que nous ne pouvons recevoir parmi nous personne qui, soit par ses sentiments, soit par sa conduite, ruine les fondements du christianisme.

Je ne voudrais pas terminer cette communication, sans exprimer mon chagrin profond et sincère de la nécessité où je me suis trouvé de parler comme je l’ai fait de frères aux pieds desquels je me sens indigne de m’asseoir. Je n’ai jamais eu le plaisir de connaître personnellement les frères Muller et Craik, mais j’ai souvent eu à remercier le Seigneur pour le rafraîchissement communiqué à mon âme par les écrits de l’un de ces frères, et j’ai souvent été humilié en pensant à la foi et au dévouement de l’un et de l’autre. Et bien que j’aie dû, dans la fidélité à notre commun Maître, et pour l’amour de ses brebis, discuter la marche suivie en cette affaire par ces frères bien-aimés, et quelque douloureuses que soient mes impressions en voyant la ligne de conduite dans laquelle ils ont été entraînés, je sais qu’il n’y a dans mon cœur aucun mauvais