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communion et n’établissez-vous pas ainsi une secte ? Voilà une question que l’on fait souvent. Cherchons la réponse dans l’Écriture. Tous doivent convenir que, dans les premiers jours de l’Église, c’était comme chrétiens que les enfants de Dieu se réunissaient. Ils se recevaient l’un l’autre comme le Seigneur Jésus les avait reçus à la gloire de Dieu le Père. Mais quand Satan eut semé l’ivraie, et qu’elle eut commencé à pousser, quand des loups dangereux furent entrés, n’épargnant pas les brebis, et que d’entre eux-mêmes des hommes pervers se furent élevés, cherchant à entraîner des disciples après eux : quand, par exemple, on enseignait la doctrine que la résurrection était déjà arrivée, et que Paul livrait à Satan ceux qui l’enseignaient, afin qu’ils apprissent à ne pas blasphémer, un tel acte de sainte discipline était-il l’établissement de quelque nouvelle condition pour la communion ? Supposez que mille personnes, et parmi elles beaucoup de chrétiens, eussent sympathisé avec ces hérétiques et refusé de renoncer à leur communion, se rangeant ainsi avec eux contre l’apôtre et contre le Saint-Esprit par le pouvoir duquel l’apôtre agissait, pouvons-nous supposer que de telles personnes eussent été reçues à la communion par l’apôtre, ou par aucun de ceux qui respectaient l’autorité de l’apôtre ? Le disciple bien aimé établit-il une nouvelle base de communion en engageant la Dame élue à ne pas recevoir les faux docteurs de ce temps-là ? Supposez que quelqu’un qui eût reçu ces apostats fût venu vers la Dame élue, s’attendant à être reçu comme auparavant, et qu’elle, faible sœur, lui eût dit, avec douceur mais avec fermeté : « Non ! le Saint-Esprit dit par l’apôtre, que celui qui les salue participe à leurs mauvaises œuvres. Vous avez reçu les ennemis de la foi, et vous avez ainsi participé à leurs mauvaises œuvres ; vous êtes maintenant dans la même condition qu’eux, et je n’ose pas vous recevoir, de peur de participer avec vous à vos