Les hommes peuvent détruire la foi sans renier, en propres termes, les doctrines fondamentales de l’Évangile. Les docteurs judaïsants de la Galatie n’avaient pas mis de côté le nom de Christ ou cessé de le reconnaître en paroles comme le Sauveur, mais ils enseignaient des doctrines qui, si elles eussent été vraies, auraient rendu la mort de Christ vaine et inutile. Et Pierre et Barnabas tombèrent dans ce piége pour un temps. Mais qu’est-ce que Paul dit de ces destructeurs de la foi ? « Plût à Dieu que ceux qui vous troublent fussent retranchés ! » « Quand nous-même ou un ange venu du ciel vous annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème. » L’assertion « que la résurrection était déjà arrivée, » n’était pas la négation, en propres termes, de ce sur quoi notre foi repose. Mais si cette assertion était crue, elle ôtait à l’âme le seul lieu de repos pour la foi : « Si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n’est pas ressuscité, et si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine et vous êtes encore dans vos péchés. » Paul ne connaissait point la fausse charité d’aujourd’hui. Il livrait Hyménée à Satan afin qu’il apprît à ne plus blasphémer. Et quoiqu’il n’y ait personne actuellement pour exercer la discipline de cette manière, l’obligation pour les saints d’être séparés d’un tel blasphème, et de tous ceux qui le pratiquent et le sanctionnent, est aussi solennelle maintenant qu’elle l’était alors. En effet la séparation d’avec le mal n’est pas une question de puissance mais d’obligation. Un saint a toujours le pouvoir de conserver une conscience pure. Ce n’est pas à une église considérable et organisée, mais à la Dame élue et à ses enfants, que Jean écrit : « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas ; car celui qui le salue participe à ses mauvaises œuvres. »
Mais n’introduisez-vous pas une nouvelle condition de