de l’appeler frère. Et il eut bien soin de maintenir que ce qu’il disait n’était pas le jugement de l’église, mais son jugement personnel, duquel lui seul était responsable. Quand à l’écrit « des dix » et à tous les actes qui s’y rapportaient, il les justifia entièrement et dit que, s’ils se trouvaient encore dans les mêmes circonstances, ils suivraient la même marche. Or je le demande, quel est l’effet naturel d’une pareille manière d’agir ? D’un côté, le jugement individuel contre le mal endort les consciences qui commencent à se réveiller. On se dit que sûrement il ne peut y avoir aucun danger d’hérésie, là où un tel jugement est porté contre le mal. Tandis que, d’un autre côté, la porte est laissée aussi largement ouverte au mal que jamais. Et Satan est très-satisfait si vous voulez seulement laisser entrer le mal, quelles que soient les choses que vous puissiez dire contre lui.
Mais on assure maintenant qu’il y a eu à Béthesda une investigation publique qui s’est terminée par un jugement unanime sur ce sujet, de tout le corps réuni. On dit que cela a eu lieu en novembre et décembre 1848. Mais le premier mot qui ait paru sur cette investigation se trouve dans un traité qui m’est seulement parvenu depuis que j’ai commencé à écrire cette lettre, et qui porte la date du 16 juin 1849. Avant de l’examiner, je voudrais mettre sérieusement cette question sur la conscience des frères. Puisque Béthesda savait que sa conduite avait fait broncher un si grand nombre de chrétiens, et donnait occasion à tant de divisions et de controverses, si elle considérait la décision de décembre dernier comme propre à satisfaire la conscience des saints frères qui se plaignent de sa marche précédente, où était son respect pour la gloire de Christ, l’amour des frères ou la paix de l’Église en tenant cette décision secrète de décembre jusqu’en juin ? Mais telle qu’elle est maintenant que nous l’avons, examinons cette décision et que le Sei-