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les saints d’ici et de Leeds par des représentations tout à fait inexactes de la position de Béthesda et de la conduite de M. Darby envers cette assemblée ; et ce qui pour nous eut plus de poids que tout le reste, c’est que M. Jukes de Hull était venu de Bath où il avait été en relation avec les amis de la position neutre de Béthesda, décidé à prendre lui même cette position, ce qu’il ne pouvait naturellement pas faire sans l’acquiescement tacite des frères de toutes ces localités, ou d’un autre côté, sans l’examen de toute l’affaire par les frères. Nous désirions vivement que quelques personnes considérées parmi les frères convoquassent une assemblée générale, dans laquelle l’affaire de Béthesda et la circulaire de M. Darby auraient été examinées. Nous ne pouvions évidemment pas prendre sur nous une démarche de cette importance. La question pour nos consciences était de savoir si nous devions rester spectateurs passifs pendant que l’on entraînerait tout doucement les assemblées du Yorkshire dans une position de neutralité entre l’hérésie newtonienne et ceux qui la recevaient, d’un côté, et ceux qui avaient fidèlement protesté contre elle et s’en étaient séparés, de l’autre ; ces assemblées ignorant entièrement (sauf quelques frères de Leeds et d’Otley) quelles étaient les questions sur lesquelles ils devaient ainsi rester neutres. Nous ne pouvions pas le permettre avec une conscience nette. Nous regardâmes au Seigneur, et je crois que nous fûmes dirigés par lui en répandant la circulaire que vous avez vue. Elle fait connaître quel est le mal ; comment, par sa réception à Béthesda, toutes les assemblées étaient menacées ; et elle expose ensuite la marche que nous croyions que la Parole de Dieu exigeait de nous dans ces circonstances ; en laissant naturellement aux frères la liberté de former leur propre jugement sur cette affaire, dans la crainte de Dieu. Je ne doute pas que bien des chers enfants de Dieu n’eussent mieux agi que