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traités et ses amis d’un côté, et ceux qui en rejettent les doctrines comme fausses et hérétiques de l’autre. Si cet écrit est adopté, Béthesda devient neutre entre M. Newton et ceux qui l’ont désavoué, et cependant jusqu’à ce que cet écrit soit adopté, ses auteurs ne consentiront pas à ce qu’on lise aucun extrait des écrits de M. Newton, ou qu’on fasse des remarques sur ses doctrines ! Et lorsque quelques-uns s’opposèrent à ce que l’assemblée prît ainsi une décision dans l’obscurité, M. Muller dit « que la première chose que l’église avait à faire était d’approuver les signataires de l’écrit, et que si elle ne le faisait pas, ils ne pourraient continuer à travailler parmi eux ; que plus l’erreur était mauvaise, plus il fallait se garder de la mettre au jour, etc. » C’est ainsi que les frères de Béthesda, sous peine de perdre les travaux de leurs bien-aimés et honorés pasteurs, furent mis en demeure de prendre une position de neutralité quant aux doctrines sur lesquelles ils ne devaient pas dire un mot jusqu’à ce qu’ils eussent pris cette position ! Et la majorité y consentit : en se levant, elle donna son approbation à l’écrit des dix et prit la position qu’on lui demandait de prendre.

Mais tandis que, d’un côté, la marche suivie en cette affaire par les conducteurs était des plus tristes, que personne dans l’assemblée ne songe à mettre sur les conducteurs la responsabilité du corps en adoptant leur écrit ; qu’ils l’aient fait dans les ténèbres, qu’il ne leur ait pas été permis de faire luire, sur le sujet, le plus faible rayon de lumière, cela est vrai. Néanmoins ils se levèrent pour approuver l’écrit, bien qu’ils eussent été informés antérieurement par M. Alexander, que les erreurs en question touchaient à la personne et à l’œuvre de notre bien-aimé Sauveur. Elle est bien grave, la responsabilité qu’assuma ainsi l’assemblée par son vote de cette soirée, et dix fois