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le « Christian Witness. » M. N. et d’autres firent valoir ce fait pour justifier sa marche subséquente. On disait qu’il avait exposé la doctrine ouvertement dans une publication généralement lue par les frères, et rédigée par M. Harris, et que ni lui ni eux n’y avaient découvert aucune erreur jusqu’à ce que des circonstances différentes leur fissent adopter une nouvelle manière de juger ; mais les faits, hélas ! tout en montrant clairement depuis combien de temps M. N. soutenait ou inclinait à adopter ses vues actuelles, n’offraient pas un palliatif réel au mal. En premier lieu, il s’était soigneusement abstenu dans le Witness, de ce qui constitue le mal principal de ses vues actuelles. Dans le Witness, il affirmait fortement que les souffrances de Christ dont il parle étaient encourues par substitution ; mais dans son traité : « Remarques sur les souffrances de Christ, » il définit les souffrances dont il parle, spécialement comme étant des souffrances qu’il endurait parce qu’il était homme, parce qu’il était Israélite, et qui ne peuvent par conséquent être restreintes (les italiques sont de M. Newton) aux années de son ministère public, mais qui doivent s’entendre de toute la période durant laquelle il dut sentir, sous la main de Dieu, la condition dans laquelle l’homme était tombé, et plus encore, celle dans laquelle Israël était tombé aux yeux de Dieu. Il distingue soigneusement ces souffrances (dans une note placée à la page 2) de celles qu’il endura par substitution : « Ces dernières, dit-il, commencèrent à la croix. » Or ceci fait toute la différence possible. Je regretterais d’entendre dire à quelqu’un que notre précieux Sauveur endura le courroux de Dieu, même par substitution, tout le temps de sa vie ; ce serait une erreur, et une erreur sérieuse que d’affirmer même cela. Toutefois cette erreur ne renverserait pas si complétement les fondements de notre foi ; mais affirmer que l’ardente colère de Dieu reposa sur Jésus d’un bout de sa vie à l’au-