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nette, de se retirer de l’assemblée. Il agit ainsi par le motif que Dieu était de fait mis de côté et l’homme élevé à sa place, et aussi parce qu’il y avait un mal toléré dans l’assemblée, sans aucun moyen de le soumettre au jugement des saints. Plusieurs frères ayant demandé à M. Darby d’expliquer les motifs de sa séparation, il y consentit ; en le faisant il accusa M. Newton d’avoir agi avec déloyauté en deux occasions différentes. Le résultat de toutes ces explications fut qu’un certain nombre de frères de divers lieux se rendirent à Plymouth. Quelques-uns d’entre eux étaient de zélés partisans de M. N. et d’autres n’avaient point formé de jugement sur l’affaire dont ils allaient s’enquérir. Comme je l’ai déjà dit, leur intervention fut formellement refusée par M. N. et par ses amis, et il ne voulut consentir à aucun examen des charges qui pesaient sur lui, si ce n’est sur le principe mondain de l’arbitrage, lui, désignant quatre de ses amis, et M. Darby quatre des siens. M. Darby sentit que ce serait là ôter la cause des mains de Dieu et de son Église, aussi bien que se faire le chef d’un parti. Il refusa par conséquent cette proposition en offrant en même temps de voir M. Newton devant toute l’assemblée ou, s’il le préférait, devant un certain nombre des frères les plus graves et les plus expérimentés, ou encore devant certains frères au nombre de 15, déjà réunis une fois, et devant lesquels s’étaient passés les faits sur lesquels étaient fondées les accusations. M. N. ne voulut consentir à aucune de ces propositions. Ses associés conducteurs à Plymouth l’acquittèrent, quoique l’un d’eux fût distinctement impliqué dans l’une des accusations, et ils étaient tous identifiés avec lui et remplis de zèle pour l’aider dans la marche qu’il suivait.

M. N. et ses amis ne voulurent pas consentir à soumettre la chose à aucun autre tribunal (la proposition d’arbitrage ayant été naturellement refusée par M. Darby), et par con-