Page:Trotsky - Lénine, 1925.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je pouvais donner de moi-même, mieux vaudrait n’utiliser que ma propre, mémoire.

Lorsque le travail fut rédigé dans son ensemble, je relus le tome XIV des Œuvres de Lénine et le petit livre du camarade Ovsiannikov sur la Paix de Brest-Litovsk ; j’ajoutai alors à mon ouvrage quelques traits complémentaires. Ces additions sont très peu nombreuses.

L. TROTSKY.


P.-S. En relisant ce livre, je remarque que, dans mes souvenirs, j’appelle Léninegrad tantôt Pétrograd, tantôt Pétersbourg. Or, certains camarades désignent par le nom de Lénine même le Pétrograd d’autrefois. Il me semble que c’est une faute. Peut-on dire, par exemple : Lénine fut arrêté à Léninegrad ? Il est clair qu’à Léninegrad, on n’aurait pu arrêter Lénine. Il serait encore, plus étrange de dire : Pierre Ier fonda Léninegrad. Peut-être, avec le cours des années, de dizaines d’années, le nouveau nom de la ville, comme en général tous les noms propres, perdra-t-il sa qualité de vivant souvenir historique. Mais en ce moment nous sentons trop nettement que Pètrograd n’est Léninegrad que depuis le 21 janvier 1924 et que ce nom ne pouvait être adopté plus tôt. Voilà pourquoi, dans mes souvenirs, je conserve à Léninegrad l’appellation qui servait à l’époque que je décris.

L. T.

21 Avril 1924.