rections, des précisions, et de le compléter par de nouveaux épisodes, de nouveaux chapitres. La maladie et la suspension d’activité pratique dont cette maladie a été cause pour un temps m’ont permis de reconstituer dans ma mémoire bien des choses qui sont racontées dans ce livre. En relisant mes premières esquisses, je continuais à dérouler la pelote des souvenirs, à me rappeler des faits significatifs au moins en ceci qu’ils se rapportent à la vie de Lénine ou qu’ils ont trait à son caractère. Mais cette méthode de travail comporte un inconvénient : la production qui en résulte ne peut jamais arriver à son achèvement. Et c’est pourquoi je me décide, à un certain moment, à couper net le manuscrit et à en publier le premier morceau. Je n’en conserve pas moins, comme je l’ai déjà dit, le droit de travailler encore sur ce livre. Il est inutile d’ajouter que je serai toujours reconnaissant à tous les acteurs des événements et des épisodes compris dans la période dont je parle, s’ils apportent des corrections à mon travail ou ravivent tels ou tels souvenirs.
Il n’est pas superflu de signaler qu’un certain nombre de circonstances ont été passées sous silence volontairement, parce qu’elles touchent de trop près aux discussions du jour présent.
Aux deux parties essentielles du livre qui ont le caractère de souvenirs, je joins les articles et les discours, ou les parties de discours, dans lesquels il m’est arrivé de caractériser Lénine.
Travaillant sur des souvenirs, je ne. me suis servi, pour ainsi dire, d’aucuns matériaux se rapportant à l’époque que je dépeins. Il m’a semblé que, puisque mon but n’était pas de donner une étude historique complète sur une période déterminée de la vie de Lénine, mais que je voulais seulement fournir des matériaux de première main, ceux précisément que