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descendit pour la faire à pied ; puis, lorsqu’il regrimpa dans la voiture, il employa près d’une minute à tirer sa montre, et à expliquer à Adela comme quoi elle arriverait bien sûrement à temps pour le train. Mais quand il eut fait tout cela, la nécessité de causer se représenta toujours aussi impérieuse. Adela et lui ne s’étaient pas trouvés ainsi seuls, et, par conséquent, obligés de causer ensemble depuis le jour où il avait été pour la dernière fois la voir à West-Putford. Lecteur, vous en souvient-il ? J’ose à peine y compter, car depuis ce temps-là les aventures et les mésaventures de notre principal héros sont venues effacer le souvenir de cette visite.

— J’espère que vous vous plairez à Littlebath, dit enfin Wilkinson.

— Je le pense… c’est-à-dire quand ma tante sera arrivée ; je me sentirai alors chez moi, vous savez.

— Elle ne doit pas arriver de quelque temps, n’est-ce pas ? reprit Wilkinson.

— J’en ai peur. Je redoute de me trouver avec cette mademoiselle Todd que je n’ai jamais vue. Mais la bonne mademoiselle Baker est obligée de retourner presque tout de suite à Hadley, et c’est bien aimable de la part de mademoiselle Todd de se charger ainsi de moi.

Puis un nouveau silence s’établit qui dura cette fois pendant l’espace d’un quart de lieue.

— Ma mère aurait été bien heureuse de vous garder au presbytère jusqu’à l’arrivée de votre tante à Littlebath, mes sœurs aussi, — et moi aussi.