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de la pelouse ? Que peut-on faire, en somme, à l’égard d’une femme rebelle ? On a dit depuis longtemps qu’il est sage de faire un pont d’or à l’ennemi qui veut fuir ; et qui donc un homme doit-il considérer comme son ennemi, si ce n’est sa femme, lorsqu’elle n’est point son amie ?

Puis sir Lionel s’en alla à son tour en compagnie de M. Pritchett. Bertram les engagea tous les deux à dîner, mais l’invitation ne fut pas faite d’une façon très-cordiale, et elle ne fut pas acceptée.

— Adieu donc, George, dit sir Lionel. Je pense que je te verrai avant de quitter Londres. Je ne puis pas te faire compliment sur la manière dont tu as arrangé tés affaires.

— Adieu, monsieur George, adieu, dit Pritchett. Mes compliments respectueux à mademoiselle Baker — et à l’autre dame aussi.

— Oui, oui, monsieur Pritchett, je n’y manquerai pas.

— Enfin, voilà ! vous auriez pu avoir le tout, à la place des enfants des poissonniers, si vous l’aviez voulu, monsieur George.

— Et nous aussi, nous prendrons congé de ces deux messieurs, car ils ne reparaîtront plus dans ces pages. On peut supposer que M. Pritchett vivra convenablement, sinon heureusement, pendant le reste de ses jours, grâce à sa rente viagère. On ne sera pas non plus étonné d’apprendre que sir Lionel, — sans rente viagère, mais avec un assez bon revenu payé par le budget, et avec l’aide de certains petits secours addition-