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— Je ne vois plus rien qui nous retienne actuellement, dit M. Stickatit, Monsieur Bertram, pourrai-je vous dire deux mots en particulier ?

— J’accepte les fonctions d’exécuteur testamentaire, dit George.

— Sans doute ; cela va sans dire, répondit Stickatit, Et moi aussi.

— Arrêtez, messieurs, dit Harcourt d’une voix de tonnerre. Je vous préviens que vous n’avez pas de mandat pour agir.

— Votre avocat, monsieur, fera sans doute les démarches qu’il jugera convenables, dit Stickatit avec calme.

— Mon avocat fera, monsieur, ce que je lui dirai de faire, et ne prendra pas conseil de vous. Pour l’instant, il s’agit d’autre chose encore. Monsieur Bertram, veuillez me dire où est lady Harcourt.

Bertram ne répondit pas tout d’abord. Il restait immobile, le dos appuyé à la cheminée, se demandant quelle réponse il devait faire.

— Où est lady Harcourt, vous dis-je ? Tâchons qu’il n’y ait pas de faux-fuyants, s’il vous plaît. Vous verrez que je parle sérieusement.

— Je ne suis pas le gardien de lady Harcourt, dit George à voix basse.

— Non, par Dieu ! et je n’entends pas que vous le deveniez. Où est-elle ? Si vous ne répondez pas à ma question, j’aurai recours à la police immédiatement.

Sir Lionel, dans le désir d’arranger les choses, se leva et s’approcha de George. Il ne connaissait pas les