Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/399

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je ne m’oppose nullement à ce que vous les voyiez, s’ils désirent aussi vous voir.

— Oui, mais cela ne suffit pas. Mon devoir m’oblige à m’enquérir d’eux, et je ne quitterai pas Hadley sans l’avoir fait.

— Je vais les faire prévenir sur-le-champ, dit George, mais ce sera à eux de décider s’ils veulent vous voir. Là-dessus il sonna, et envoya un message à son oncle.

Le silence dura jusqu’au retour de la femme de chambre. Sir Henry se promena de long en large, et George se tint debout le dos à la cheminée.

— M. Bertram fait dire que, si sir Henry veut se donner la peine de monter, il le recevra, dit la femme de chambre.

— C’est bon. Faut-il monter tout de suite ?

— Oui, monsieur, s’il vous plaît.

Bertram accompagna sir Henry pour lui montrer le chemin ; mais ce dernier, arrivé à l’escalier, se retourna pour lui dire qu’il préférait que personne ne fût présent à son entrevue avec M. Bertram.

— Je ne veux que vous ouvrir les portes, répondit George. En effet, après avoir introduit sir Henry, il se disposait à s’en aller, lorsque son oncle le rappela. — George, ne t’en va pas, dit-il. Sir Henry aura besoin de toi pour le reconduire. Ils se tinrent donc tous deux debout auprès du lit du mourant.

— Vous êtes vraiment bien bon, sir Henry, dit le vieillard en étendant sur la couverture sa main mai-