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CHAPITRE XLIV

LA MORT DE M. BERTRAM.

Sir Henry Harcourt n’avait certes pas bien mené la partie, si l’on considère quelles excellentes cartes il avait eues entre les mains. Sa position n’était rien moins qu’heureuse. Il vivait seul dans sa belle maison d’Eaton-Square ; il avait perdu sa place ; ses anciens amis le regardaient d’un mauvais œil, parce qu’il s’était cramponné trop longtemps au pouvoir ; il avait de grosses dettes, et les magnifiques espérances qu’il avait nourries au sujet de la fortune de M. Bertram s’affaiblissaient de jour en jour. Et ce n’était pas tout : il n’était pas seul à craindre qu’il ne lui revînt que peu de chose des trésors de Hadley : ses créanciers commençaient à partager ses inquiétudes à cet égard. Ils avaient ouï dire qu’il n’hériterait pas, et leur importunité s’augmentait d’autant. Harcourt pouvait les tenir facilement à distance jusqu’à la mort de M. Bertram, mais alors… alors, que ferait-il ? le revenu qu’il tirait de sa profession était grand, mais